04 avril 2007

Le PQ selon Louis Bernard

Comme j'ai envoyé le même commentaire à pas mal d'endroit hier suite au texte de Louis Bernard, j'ai décidé de vous le partager aussi sur mon blogue.

La position de m. Bernard est vraiment, à mon avis, la voie que devrait utiliser le PQ. Tant que le PQ va devoir mettre autant (sinon plus) d’effort sur la gouvernance que pour la cause souverainiste, ça n’avancera pas.

De plus, l’article un du programme du parti, qui est la souveraineté du Québec, est une idéologie autant de droite que de gauche, qui peut attirer des personnes de tous les types, ce qui devrait faire en sorte que le plus de gens possible se ralient au parti mais si le parti s’entête à pencher d’un bord ou de l’autre de la balance idéologique, il va toujours toujours courrir le risque de perdre 50% des appuis qui ne sont pas du même bord de la balance….

Ce qui est important de faire ressortir, c'est que des personnes sont souverainistes sans toutefois adhérer à toutes les valeurs du PQ et que advenant le cas ou le Québec obtient le statut de Pays, ces personnes vont pouvoir, par la suite, se ralier soit à un autres des anciens partis ou encore en former de nouveaux. Ce que m. Bernard mentionne d'ailleurs dans son texte.
Évidemment, une fois la souveraineté faite, le Parti québécois se donnera un programme de gouvernement afin de le proposer aux électeurs lors de la première élection générale qui suivra l’indépendance. Mais il faut souligner qu’il en sera largement de même pour tous les autres partis puisque le Québec aura alors acquis de nouvelles responsabilités sur lesquelles les programmes actuels de tous les partis sont muets : droit criminel, aide internationale, défense, transport, etc.

5 commentaires:

Renart Léveillé a dit...

L'idée de M. Bernard commence à faire son chemin pour moi, mais j'ai encore quelques réticences. Malgré toutes les critiques sur la gouvernance des péquistes, il reste qu'ils sont le plus à gauche (mis à part Québec Solidaire). Alors, tant que les Québécois ne voudront pas de la souveraineté, nous n'aurons le choix qu'entre deux partis qui penchent à droite : bonjour les dégâts!

En même temps, je comprends tout à fait cette stratégie qui va à l’encontre de la manière de faire traditionnelle et qui se rapprocherait alors de celle du Bloc : parasiter le Canada jusqu’à ce que la souveraineté se fasse. Donc, le PQ deviendra une sorte de chien de garde qui, au moment où les deux autres partis auront terminé de nous faire couler dans l’injustice sociale, viendra sortir le Québec de son marasme institutionnalisé avec l’assentiment de tous.

Sauf que je vois bien où ça nous mène. Ça nous mène loin. Il pourrait y avoir une division des votes encore plus forte qu’aujourd’hui. Les votes pour le PQ iront aux souverainistes extrémistes et convaincus, alors que les souverainistes modérés et à gauche iront chez QS (ce qui fera augmenter leur pourcentage de vote). Il va sans dire que les fédéralistes purs et durs et les anglophones resteront dans le ghetto libéral. Aussi, les autonomistes convaincus, souverainistes et fédéralistes déçus, les indécis et les tenants de la droite se rangeront du côté de l’ADQ. Et, finalement, dans cette conjoncture, le PV augmentera son pourcentage en accueillant ceux, de toutes tendances, qui croient que l’environnement est la priorité.

Reste à voir où ça pourrait nous mener.

Averlok a dit...

Je suis d'accord sur le fait que mis à part QS, le PQ est le parti le plus à gauche. Mais justement, l'idée d'indépendance ne devrais pas être une idée de gauche ou de droite, mais bien une option qui devrait ralier un peuple entier (en tout cas une bonne majorité).

Effectivement, axer le discours presque exclusivement sur l'indépendance, peut, à court terme, faire fuir du monde. Oui, pendant un certains temps, les partis fédéralistes vont profiter de cette faiblesse du PQ.

Mais sur le moyen terme (ou même long terme), le PQ va pouvoir faire de l'éducation. Faire progresser la plus value de la souveraineté. Pour ce faire, il faut aussi que des comités indépendants du PQ travaillent aussi en ce sens.

Je crois que l'idée d'un pacte comme celui proposé par le RIQ (Rassemblement pour l'Independance du Québec, http://riqblogue.org/), mixé avec un PQ qui travaille fort de son côté, pourrait porter fruit.

De toute façon, on ne construit pas un pays en 4 ans.

Anonyme a dit...

Justement, étant donné que le projet de souveraineté n'a rien à voir avec la gauche ou la droite, ce ne peut qu'appartenir seulement au Parti québécois. Et vous dites quoi à la majorité des citoyens qui ne souhaitent pas d'un référendum prochainement ?

Mon opinion, orienter le PQ dans cette voie plus que risquée serait la pire erreur. Je ne détiens pas la solution miracle, mais avant d'agir en désespoir de cause il faut réfléchir sérieusement.

Notez qu'il nous reste encore bien des gens à convaincre. Nous avons beau discuter entre nous, mais personne n'amène d'idées nouvelles pour démontrer en quoi le Québec serait mieux s'il était indépendant. C'est ce que je m'attends de personnes telles que M. Bernard, pas ce genre de tentative de radicalisation du mouvement souverainiste.

Si on se dirige vers ça, moi je décroche.

Averlok a dit...

Justement, la position de m. Bernard ne précise pas de référendu, prochainement. Mais plutôt de rassembler tous les indépendantistes et la journée ou l'appui de la population sera majoritairement accordée au PQ, et bien à ce moment le message sera clair et des démarches pourront être entreprises....

Prolifique plumitif... a dit...

Averlok, je suis bien d'accord avec toi. La souveraineté est centrale. Mais présentement le PQ la met sur la glace...

Pourquoi ne pas faire converger, dans le programme du Parti québécois, tous les enjeux par la souveraineté? Je ne parle pas là de la pensée magique, bien au contraire de faire de la souveraineté le cataliseur du changement au Québec en éducation, en santé, en culture, en économie, etc.

Car si on enlève la souveraineté au Parti québécois, il reste quoi? Rien. C'est un parti pareil sur bien des points aux Libéraux et à l'ADQ mais un peu plus à gauche. Mais est-ce que l'idéologie est suffisant pour remporter le suffrage? Je crois que non.

Malgré un programme bien ficellé, le PQ a subi une défaite électorale crève-coeur. Les gens qui ont voté pour l'ADQ n'ont sûrement pas voté pour son programme irréaliste, mais bien pour le changement. C'est ça la vague, présentemment, au Québec.

C'est pourquoi le Parti québécois doit revenir le parti du voir grand, du courage, de l'ambition et dans ce domaine, la souveraineté est le seul projet ambitieux.

(davidmiljour.blogspot.com)